Les quelque deux millions cinq cent mille citoyens lettons composent une société complexe où la culture incarne un enjeu identitaire essentiel. La Ministre de la culture Helena Demakova ( sur la photo) et le compositeur Peteris Vasks dialogueront avec des témoins français de premier plan afin de répondre à une question centrale : comment définir la culture lettone ?
Le prochain festival des Boréales aura lieu du 19 au 27 novembre 2004 et aura pour invité d’honneur la Lettonie, aux côtés des cinq pays nordiques Islande, Norvège, Danemark, Suède, Finlande.
Débats littéraires et signatures avec les écrivains
En préambule aux débats : projection du documentaire « Riga, la capitale la plus secrète de la Baltique », réalisé par Eva Gerberding (2004, 9 mn). En partenariat avec ARTE.
Riga, la capitale de la Lettonie, est une cité qui a su préserver ses traditions. Avec huit siècles d’histoire, cet ancien centre de la Hanse avait été surnommé la « Paris de l’Est » avant de tomber dans le giron de l’Union Soviétique.
Pour son entrée dans l’Union Européenne, la vieille ville se présente sous son meilleur jour : un riche passé, des monuments à foison et des vieux pavés. Mais aussi des jeunes gens habillés à la mode, une vie nocturne intense et des bars à l’occidentale.
Un espace librairie sera organisé par l’association des libraires de Caen. Un large choix de livres lettons et nordiques sera proposé.
Samedi 20 novembre:
– 14h15 : « La Lettonie, une identité plurielle au sein de l’Europe »
À présent membre à part entière de l’Europe élargie, la Lettonie demeure dans la posture du Dieu Janus : un visage tourné vers son passé soviétique et les yeux de l’autre braqués vers l’avenir et les nouvelles perspectives qu’il incarne. Les quelque deux millions cinq cent mille citoyens lettons composent une société complexe où la culture incarne un enjeu identitaire essentiel.
La Ministre de la culture Helena Demakova et le compositeur Peteris Vasks dialogueront avec des témoins français de premier plan afin de répondre à une question centrale : comment définir la culture lettone ? Ce premier débat s’ouvrira par la diffusion d’un documentaire de neuf minutes en partenariat avec ARTE.
Débat animé par Jean-Baptiste Coursaud avec Peteris Vasks, Helena Demakova, Michel Foucher, Dominique Fernandez et Antoine Jacob.
– 16h00 : « La littérature lettone entre tradition et modernité »
Si la Lettonie est née deux fois (en 1918, puis en 1991 pour sa seconde indépendance), sa littérature s’est constituée dès le XIXe siècle à travers les Dainas, ces chants populaires relatant la vie paysanne qui sont aujourd’hui publiés en français pour la première fois. À l’occasion des Boréales, un recueil de nouvelles lettones proposera également quelques pistes pour découvrir cette littérature méconnue.
Débat animé par Jean-Baptiste Coursaud, avec Nora Ikstena, Andra Neiburga, Juris Kronbergs, Nadine Vitols-Dixon.
Dates : samedi 20 novembre de 14h à 19h et dimanche 21 novembre de 14h à 19h.
Lieu : auditorium du Musée des beaux-arts de Caen.
Entrée libre.
Publication
Cette peau couleur d’ambre, sept nouvellistes lettones contemporaines, sous la direction de Inta Geile et Nicolas Auzanneau.
Cette anthologie de nouvelles lettones publiée sous la direction de Inta Geile et Nicolas Auzanneau présentera sept écrivains jamais publiés en français : Regina Ezera (La Hyène ; Hijena traduit par Astra Skrabane) ; Eva Rubene (Trois jours en liberté ; Tris dienas briviba traduit par Inta Geile et Henri Menantaud) ; Nora Ikstena (Une orange ; Apelsins traduit par Inta Geile et Nicolas Auzanneau) ; Andra Neiburga (El ninjo ; El ninjo traduit par Inta Geile et Céline Jartoux) ; Ruta Mezavilka (Patientia ; Patientia traduit par Sarmite Maczule) ; Gundega Repse (La Maison d’un autre ; Svesa Maja traduit par Inta Smite) ; Inga Abele (Les Industries, comme d’habitude ; Ka allaz industrijas traduit par Ginta Grinberga et Henri Menantaud).
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