Le vêtement féminin se caractérise par un festival de couleurs. En fonction des influences subies et des particularités locales, quatre régions principales correspondant aux aires dialectales peuvent être distinguées : le Nord, le Sud, la côte ouest et les îles.
Ce sont les costumes de la seconde moitié du XIXe siècle qui sont les mieux connus.
Sauf dans le Nord où se rencontre une ornementation florale, ce sont ici encore les dessins géométriques qui dominent pour les ceintures, gants, bonnets, bas, gilets et autres dessus de lit. Au Nord, dans ce qu’autrefois on appelait Estonie, les dentelles ornent fréquemment les blouses de toile.
Partout en Estonie la caractéristique du vêtement traditionnel féminin est une longue jupe droite striée de rayures verticales bigarrées. Dans le Sud, dans ce qui était autrefois la Livonie -région qui conserve les traits les plus archaïques-, on rencontre des foulards droits pour la coiffe, des jupes unies sans ourlet sur le côté et des « tabliers de hanche » (sorte d’écharpe brodée passée dans la ceinture).
Par ailleurs, des caractéristiques communes avec les costumes lettons et russes apparaissent notamment dans la coupe et la façon de porter les vêtements, les broderies de fil rouge et les chemises d’homme. Sur la côte ouest et sur certaines îles autrefois peuplée de Suédois, l’influence suédoise se faisait sentir dans divers aspects de la vie et notamment le costume.
Disparus dans l’usage quotidien depuis plusieurs dizaines d’années, les costumes traditionnels sont de plus en plus appréciés ces derniers temps pour les festivités nationales ou régionales.
C’est particulièrement lors du Festival du chant, qui réunit tous les cinq ans à Tallinn des choristes de l’ensemble du pays (une tradition qui remonte à 1869) et qui peut rassembler quelque 30.000 chanteurs et 300.000 spectateurs, que les costumes de toutes les régions et communes du pays peuvent être admirés.
Si les habits masculins se ressemblent dans les grandes lignes, les costumes de fête féminins sont extrêmement variés. Tous les aspects de l’artisanat traditionnel (broderies, tissage, tricotage, orfèvrerie, etc.) contribuent à cette variété.
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