Le consortium russo-allemand responsable du projet du gazoduc du nord reliant la Russie à l’Allemagne par la mer Baltique, annonce qu’il souhaitait le faire passer par les eaux estoniennes.
Le projet de gazoduc du nord a suscité de sérieuses réserves en Europe du Nord, tant en raison des risques potentiels pour l’environnement que pour des questions de sécurité.
Les pays nordiques ont fait savoir qu’ils ne prendraient pas de décision avant l’automne et posent comme préalable des études sur les conséquences du gazoduc sur les fonds marins.
Le projet a déclenché la fureur de la Pologne et des pays baltes qui voient d’un mauvais oeil ce contournement de leurs territoires. Ils ont accusé l’Allemagne d’un manque de solidarité européenne.
En vertu du projet initial, le gazoduc devait passer par les eaux russes, finlandaises, suédoises, danoises et allemandes mais la Finlande a demandé d’éviter sa zone pour des raisons de protection d’environnement.
Il y a 10 jours, le consortium russo-allemand a demandé aux autorités estoniennes l’autorisation de prendre des mesures de profondeur en mer.
Le géant russe Gazprom et les entreprises allemandes BASF et E.ON ont décidé en 2005 de construire un gazoduc de 1.200 kilomètre sous la mer Baltique afin de transporter le gaz russe vers l’Allemagne.
Le consortium russo-allemand a précisé que le gazoduc pourrait passer par les eaux de la zone économique estonienne et non pas par ses eaux territoriales.
Selon la loi internationale, les eaux territoriales d’un pays s’étendent à 12 lieues, comparé à la zone économique de 200 lieues où chaque pays a des droits particuliers sur l’exploration et l’exploitation des ressources de mer.
Si le consortium russo-allemand obtient l’accord des autorités estoniennes, la mesure de profondeur de la mer prendra quelques semaines. A la fin de l’été ou au début de l’automne, ils espérent être prêts à dire si le consortium russo-allemand passera par l’Estonie ou non.
Si le consortium russo-allemand décidait qu’il souhaite passer par la zone estonienne il aura à demander à le feu vert de Tallinn.
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