Une partie de l’hystérie en Europe s’est calmée. Je pense que nous pouvons maintenant aborder d’autres sujets de façon plus rationnelle.
Le gazoduc nord-européen sous la Baltique, dont la construction a débuté en décembre 2005, appartient à un consortium contrôlé à 51% par Gazprom, 24,5% par BASF et 24,5% par E.ON. Sa première tranche doit être opérationnelle en juillet 2010.
Le projet a déclenché la fureur de la Pologne et des pays baltes qui voient d’un mauvais oeil ce contournement de leurs territoires. Ces pays estiment qu’il met en danger leur sécurité énergétique et présente des risques pour l’environnement. Ils ont accusé l’Allemagne de manque de solidarité européenne.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a appelé vendredi les pays est-européens à réagir avec moins « d’hystérie » dans la controverse sur le gazoduc germano-russe sous la Baltique.
Le ministre, en visite à Vilnius, a explosé quand un journaliste lui a demandé si lui et sa famille pourraient encore manger du poisson de la Baltique quand le gazoduc entrera en exploitation.
« On peut tout de même avoir (un débat) plus sérieux que par le passé sur des sujets de ce genre », a-t-il dit à la presse après une rencontre avec son homologue lituanien Petras Vaitiekunas.
« Une partie de l’hystérie en Europe s’est calmée. Je pense que nous pouvons maintenant aborder d’autres sujets de façon plus rationnelle », a-t-il ajouté.
M. Steinmeier a cité parmi ces sujets la sécurité d’approvisionnement en énergie de tous les pays membres de l’Union européenne dans les années à venir.
Pendant sa tournée de quatre jours à partir de mercredi en Lettonie, en Estonie et en Lituanie, le ministre s’est efforcé de calmer les inquiétudes sur l’impact du gazoduc sur l’environnement.
Il a assuré que le projet est réalisé en conformité avec les règles écologiques très strictes de l’UE, et annoncé la participation d’une délégation allemande à une conférence internationale sur l’énergie en Lituanie en octobre.
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