Le gazoduc nord-européen appartient à un consortium contrôlé à 51% par Gazprom, 24,5% par le numéro un mondial de la chimie l’allemand BASF et 24,5% par le numéro un de l’énergie allemand EON. Sa première tranche doit être opérationnelle en juillet 2010. Le chantier est critiqué par la Pologne et les pays baltes.
La Suède restera vigilante sur les risques environnementaux que pourraient engendrer la construction du gazoduc russo-allemand en mer Baltique, a affirmé à Berlin le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt.
« Pour nous, il sera très important de voir si les effets sur l’environnement pourraient être négatifs (avec la construction du gazoduc) et si nous pourrons réagir pour faire quelque chose contre cela », a déclaré M. Reinfeldt lors d’une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel.
« Quand cela sera le cas, et nous le prévoyons plus tard cette année, nous observerons bien sûr les conventions internationales dans ce domaine, et nous étudierons aussi la possibilité de réagir à la construction de ce gazoduc en utilisant notre législation nationale ».
Ce projet du groupe Gazprom entre la Russie et l’Allemagne, qui traverse la zone économique maritime suédoise, et auquel est associé l’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, provoque des remous en Suède, où l’on craint même que Moscou puisse par ce biais se livrer à des activités de renseignement.
Le gazoduc nord-européen appartient à un consortium contrôlé à 51% par Gazprom, 24,5% par le numéro un mondial de la chimie l’allemand BASF et 24,5% par le numéro un de l’énergie allemand EON. Sa première tranche doit être opérationnelle en juillet 2010. Le chantier est critiqué par la Pologne et les pays baltes.
Interrogée sur la raison de son soutien à un projet qui pourrait aller à l’encontre des intérêts suédois, la chancelière Angela Merkel a souligné que le gazoduc était « un projet conduit par des entreprises allemandes indépendantes ».
« Ce que nous devons assurer politiquement, et nous en avons également discuté avec la Pologne et les Etats baltes, c’est qu’un tel projet ne doit pas servir à exclure certains pays des livraisons de sources d’énergie », a-t-elle expliqué.
Berlin étudie actuellement la possibilité, notamment en examinant les conditions techniques, de réinjecter le gaz venant de Russie vers l’est, « de manière à créer un vrai réseau énergétique au sein de l’Union européenne », a dit Mme Merkel, soulignant que le gouvernement allemand en discutait notamment avec la Pologne.
La chancelière a relevé que l’Allemagne était « un peu plus dépendante des livraisons de gaz –en raison de notre structure énergétique– que la Suède ».
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