Selon un rapport très attendu, la corruption serait très répandue dans les pays de l’Est qui vont entrer dans l’UE le 1er mai. Cette situation va prendre l’Europe au dépourvu, d’après l’organisation non-gouvernementale Transparency international.
Corruption : Impréparation manifeste de l’UE
Cette organisation non gouvernementale de lutte contre la corruption a pris pour cible les préparations de l’UE à l’élargissement, affirmant que la situation est peu susceptible de s’améliorer après le 1er mai.
« La corruption est omniprésente dans la majorité des pays d’Europe centrale et orientale qui espèrent adhérer à l’UE », lit-on dans ce rapport.
« Les difficultés sont pires que la Commission européenne ne veut le reconnaître, surtout dans le domaine des marchés publics, du financement des partis politiques, le clientélisme et les conflits d’intérêt. »
On félicite la Commission qui contraint les nouveaux membres à ratifier les conventions anti-corruption, « mais le processus législatif tend à être bâclé et les mécanismes d’application des nouvelles lois font souvent défaut ».
Des scandales liés à la corruption apparaissent dans toute l’Europe centrale et orientale, et tout récemment, Roland Paksas, le président de la Lituanie, a fait la une de la presse pour corruption. Ses jours paraissent comptés puisqu’il est accusé d’avoir fait appel à un homme d’affaires russe louche pour financer sa campagne électorale.
Autre exemple, Leszek Miller, le Premier ministre polonais actuellement aux abois, est également impliqué dans un scandale concernant les médias.
« Cette situation ne devrait pas s’améliorer après l’entrée de ces pays dans l’UE, puisqu’il n’y a pas dans l’UE de cadre cohérent de lutte contre la corruption ».
« Une fois qu’ils seront membres, la Commission européenne ne pourra plus appliquer une politique de deux poids, deux mesures. En effet, on a imposé des politiques de lutte contre la corruption aux nouveaux membres, ce qui n’avait jamais été fait avec les anciens membres ».
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